Loïck Peyron – Parrain de l’ARMC
A la question que lui posait une journaliste de Ouest France le jour du parrainage “Pourquoi avez-vous accepté de parrainer l’ARMC” il avait eu cette réponse “J’ai accepté de parrainer l’ARMC parce que c’est une petite association qui défend une grande cause”. Loïck a honoré de sa présence la 4ème édition de “la Jeanne Hamon Frostin”.
Cette année, le dernier vainqueur de la Route du Rhum était présent et nous a fait partager sa passion de la Mer. 25 ans de carrière, 4 tours du monde, 48 traversées de l’Atlantique : Peyron est un homme d’exception, qui a su rester simple et accessible. Nous aurions pu l’écouter pendant des heures nous raconter la “révolution” et l’avenir de la Voile, la vie à bord d’un trimaran, le sauvetage de Philippe Poupon, qu’il filme depuis son bateau, lors de la première édition du Vendée-Globe en 1989. Le temps perdu lui coûtera la victoire (c’est finalement Titouan Lamazou qui remportera la course et Loïck Peyron arrivera deuxième) mais quelles images inoubliables !
Cet homme de défis, ce “passeur de rêve” tel qu’il se définit lui-même avec le sens de la formule qui le caractérise, capable de l’emporter en solitaire ou en équipage, à bord d’un mini-trimaran ou d’un géant des mers comme celui avec lequel il explose tous les records et remporta la Route du Rhum en 7 jours l’année dernière. A 54 ans, a fait rêver les participants de la “Jeanne Hamon-Frostin” 2015. Il les a émus aussi, quand il compare la vie à bord d’un bateau à celle de ces malades pour qui chaque jour est une succession de “petites victoires” sur la maladie. “C’est mieux quand la course finit par une victoire, mais c’est l’accumulation de toute une série de petits défis relevés qui la rend possible”, a-t-il expliqué aux familles et aux malades présents.
J’imagine combien ces mots ont fait écho à sa propre lutte contre sa “colocataire” comme l’appelle, Stéphanie LAMANDE, Dauphine de Miss Handi-Bretagne, sur scène aux côtés de Loïck PEYRON. Atteinte d’une maladie neuro-dégénérative, cette jolie jeune femme représentait les malades avec un courage qui force le respect.
Voici, pour finir, une partie de mon intervention lorsque le 14 juillet, j’ai demandé à Loïck PEYRON de me rejoindre sur le podium :
“Nous ne te remercierons jamais assez de ta venue l’espace de quelques heures avec nous, mon cher Loïck – toi qui jongles sans cesse avec les horaires imprévisibles – pour nous aider à donner un statut social à la maladie de Charcot, au travers d’évènements comme le nôtre. Je te l’ai souvent écrit, ce n’est pas uniquement l’ARMC qui t’a sollicité – mais au nom du comité de pilotage du Collectif Solidarité Charcot – ce sont toutes nos associations respectives réparties sur tout le territoire qu’elles soient petites comme l’ARMC ou plus importantes, qui se sont unies pour te faire cette demande au nom des 8 000 familles qui sont touchées en France par la SLA. Merci beaucoup Loïck de nous donner quelques heures de ton temps si précieux pour nous aider à mieux aider nos amis Séverine et Christian qui finiront bien par faire jaillir un jour cette petite étincelle à laquelle nous croyons tous fermement”.